Le président taïwanais Ma Ying-jeou a pressé Pékin de retirer les missiles pointés sur l’île et dont le nombre est en augmentation. ‘Il y a plus de 1 000 missiles et ils n’ont rien changé à cela. Leur nombre continue d’augmenter. Ceci est assurément une grande inquiétude pour les gens d’ici’, a déclaré Ma dans une interview au bureau présidentiel.
‘Si nous voulons négocier un traité de paix avec la Chine continentale, nous attendons assurément qu’ils fassent quelque chose avec ces missiles, soit qu’ils les retirent ou qu’ils les démantèlent’, a ajouté Ma qui tente d’apaiser les tensions avec Pékin depuis qu’il a pris ses fonctions en mai l’année dernière.
Taipei envisage d’ailleurs d’acheter des armes américaines pour protéger l’île mais ne souhaite pas entrer dans une course à l’armement avec Pékin, dont la balance militaire est à la faveur de ce dernier, a expliqué Ma. Alors que le poids militaire de Pékin est en augmentation, Taipei souhaite s’assurer qu’elle a les armes adéquates et espère acheter plus d’avions de combat, d’hélicoptères d’attaque et de sous-marins US, ont annoncé des officiels taïwanais et américains.
Ma a cependant précisé qu’il ne renonçait pas à rencontrer le président chinois Hu Jintao. ‘Je n’exclus pas la possibilité mais il n’y a encore rien de décidé’ a répondu Ma. Selon les analystes, le moment le plus approprié pourrait être en 2012 ou 2013, au moment ou Hu doit se retirer et si Ma est élu pour un second mandat de quatre ans. Selon Lin Cheng-yi, chercheur à l’Institut des Etudes Européennes et Américaines de l’Académie Sinica : ‘il n’y a aucune certitude quant à la date à laquelle les leaders des deux côtés pourraient se rencontrer. Je dirait que le meilleur moment serait en 2012 si Ma est réélu’.
Malgré les différences politiques, les liens commerciaux entre les deux pays ont prospéré. La Chine continentale est le plus gros partenaire commercial de l’île, avec un commerce bilatéral de plus de 130 milliards de dollars. L’économie dépend tellement du continent rouge que certains politiciens et analystes sont inquiets pour le futur de l’île. En attendant, les missiles sont pointés sur Taïwan et la Chine continue sa propagande ‘Taïwan appartient à la Chine’ au sein du pays.