‘Nous essaierons de faire en sorte que le sommet soit un succès et nous n’accepterons pas qu’il se termine de manière vide, sur une prétendue déclaration politique’, a affirmé Li Gao, un officiel de la Commission de développement et de réforme national (NDRC).
Le sommet de Copenhague en décembre doit permettre aux pays membres des Nations Unies de décider d’un nouveau cadre pour s’attaquer au problème du réchauffement climatique mais les entretiens ont été touchés par un désaccord sur la réduction du nombre d’émissions, la quantité et la responsabilité de financière, entre les pays développés et les nations en voie de développement.
Le gouvernement danois qui accueille le somment, a proposé que la mise en place d’un accord légal soit retardé jusqu’à l’année prochaine et suggéré que le sommet 2009 permette de se mettre d’accord sur une entente politique.
Le président Barack Obama a accepté cette proposition mais a indiqué qu’il souhaitait que l’accord soit ‘immédiatement opérationnel’. La semaine dernière, les Etats-Unis ont proposé de définir une cible pour la réduction des émissions.
La Chine a quant à elle indiqué qu’elle ‘étudiait’ le plan danois mais Li a tacitement accepté, indiquant que le financement du transfert de technologie et le coût de l’adaptation à un monde plus chaud avaient pavé le chemin d’un accord. En septembre, le président chinois, Hu Jintao s’était engagé à réduire le nombre d’émissions de carbone, sans précision chiffrée.
L’ONG Climate Group, militant pour un accord fort à Copenhague, estime que la Chine pourrait annoncer des objectifs de réduction volontaire d’émissions de gaz à effet de serre par point de PIB avant le sommet. ‘J’ai confiance que la Chine mettra des objectifs chiffrés sur la table. Cela enverrait un fort signal, a déclaré à la presse Wu Changhua, responsable de l’ONG en Chine.
Mais pour Hu Angang, un économiste converti de longue date au vert, Pékin doit aller plus loin et limiter sa croissance économique annuelle en dessous de 8%, considérée comme le seuil nécessaire pour maintenir un niveau d’emploi stable.
Entre 2001 et 2008, la croissance économique chinoise a été de 10.2 pour cent, l’augmentation de la consommation d’énergie de 9.4 pour cent et celle des émissions de CO2 de 12.26 pour cent par an’, a t-il indiqué. ‘Voilà pourquoi l’économique chinoise doit devenir verte. Le plan de la Chine pour une réduction de CO2 n’est pas lié à Copenhague ‘mais à ses propres exigences et nécessités’.