Lee Kaifu n’est pas n’importe qui. En moins de quatre ans, il a fondé Google Chine et développé de nombreux produits pour la marque. La lettre de démission immédiate qu’il dépose en septembre fait du bruit, parce que c’est internaute connu, Keso, qui lance la nouvelle le premier, confirmée sur Twitter quelques minutes plus tard par l’intéressé lui même. Google n’en avait pas soufflé mot.
Mais les rumeurs circulent déjà que le chinois aurait l’idée d’un nouvel entreprenariat : celle de supporter les jeunes sociétés chinoises. Sur son blog publié par Sina.com, Lee a expliqué vouloir ‘transmettre aux jeunes Chinois (son) expérience dans les domaines de la technologie et de la gestion des affaires’.
Hier à Pékin, il a présenté son livre autobiographique ‘Making a World of Difference’, au Zhongguancun Book Building, un immeuble qui abrite également le siège de Google en Chine.
Selon des observateurs, la censure étroite imposée en Chine, l’apologie de Baidu, le moteur de recherche chinois concurrent de Google Chine et les campagnes de lutte contre le moteur de recherche américain auraient entaché la respectabilité de Lee, toujours enclin à une approche patiente et respectueuse de l’immense marché de l’Internet chinois et de ses politiques.
Ami de Barack Obama à l’Université Columbia, diplômé en informatique, Lee est devenu connu pour la querelle qu’il a provoqué entre Microsoft et Google en passant de la compagnie de Bill Gates à celle du duo Larry-Brin. Depuis cet incident, Microsoft avait senti la menace, la décision de Lee est une confirmation du changement qui allait s’opérer. Finalement, c’est Lee Kaifu qui a découvert un nouveau chemin.